GT Violences aux agents du 17 novembre 2025_DéclarationLiminaire
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Sous la présidence de M. Charpentier, chef de service à la direction générale de l’administration et de la Fonction publique (DGAFP), le groupe de travail « Protection des agents » s’est réuni le 17 novembre 2024. Cette rencontre s’inscrit dans l’agenda social interministériel du second semestre 2025, au titre du thème : Mieux protéger les agents publics.
Étaient présents les organisations syndicales représentatives (CGT, FO, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC, FAFPT) ainsi que les employeurs des trois versants de la fonction publique (État, territorial, hospitalier).
Ce groupe de travail a pour ambition de renforcer la protection des agents publics face aux violences professionnelles, qu’elles soient physiques, verbales, numériques, psychologiques, sexistes ou sexuelles, et qu’elles proviennent de l’intérieur ou de l’extérieur des services.
Les objectifs sont clairs : comprendre et prévenir les violences, améliorer les dispositifs de signalement et de suivi, et accompagner et protéger les victimes ainsi que les auteurs des signalements.
Les agents publics sont fortement exposés aux violences, notamment dans les métiers en contact avec le public et les usagers.
Les signalements augmentent, mais la prise en charge reste jugée insuffisante.
Les violences physiques sont majoritairement externes, tandis que les violences sexistes et sexuelles sont principalement internes au collectif de travail et touchent particulièrement les femmes, dans les versants Territorial et Hospitalier.
Les données disponibles sont insuffisantes, en particulier dans la fonction publique de l’État, alors que des secteurs comme l’enseignement, la police et la gendarmes sont très exposés.
Élaboration d’une cartographie des dispositifs de signalement et de protection.
Mise en place d’un groupe de travail dédié à la protection fonctionnelle.
Pour la CFDT, la priorité est d’agir en amont, en mettant en place une culture de prévention primaire. Il s’agit d’éliminer les violences à leur source plutôt que de les traiter après coup. Cela suppose de mettre au cœur des discussions l'analyse du travail réel et des expositions à risques notamment lorsque l’organisation du travail génère tensions, incivilités ou agressions. La CFDT insiste sur la nécessité d’agir sur les déterminants de la qualité de vie et condition de travail (QVCT), d’identifier sans détours les facteurs de risques psychosociaux et de nommer et comprendre ce qui génère les violences.
En résumé : protéger et accompagner les agents, oui — mais surtout transformer les situations de travail qui les exposent.