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Dialogue social : les fédérations CFDT des fonctions publiques agacées

Publié le 12/03/2024 (mis à jour le 13/03/2024)

La CFDT Fonctions publiques était réunie en commission exécutive le jeudi 7 mars 2024, comme tous les mois. Cette instance est composée de représentants de l’ensemble des fédérations qui ont eu l’occasion de débattre de la qualité du dialogue, dans chacun des trois versants et ministères. Le constat a été assez largement partagé pour déboucher sur la déclaration, publiée ci-dessous.

La déclaration de la commission exécutive de la CFDT Fonctions publiques a été adoptée à l’unanimité et diffusée. Quelques heures plus tard, le Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guérini, envoyait une nouvelle version de l’agenda social.

Nous la relayons, en fichier attaché.

« À cette heure, il n’est pas certain que cette nouvelle version actualisée de l’agenda réponde aux inquiétudes : la possibilité de négociations timidement portée, le report du chantier « égalité professionnelle » à fin 2024 … Et une revendication salariale qui reste sans réponse ».

La CFDT Fonctions publiques, qui ne met aucun préalable à l’engagement de négociations, appelle le Gouvernement à cesser de reporter sans cesse les chantiers. Il est temps de se mettre au travail, autour de la table du dialogue social pour redonner de l’attractivité à la Fonction publique. Les usagers, les agents, et même les employeurs en ont un besoin impérieux.

 

Les fédérations expriment leurs inquiétudes

Depuis l’été 2022, de nombreuses rencontres – bilatérales et multilatérales – et réunions de travail se sont tenues avec pour objectif de construire un agenda social qui réponde aux enjeux de la Fonction publique, notamment au regard du déficit d’attractivité largement constaté.

Au cours des dernières 48 heures, ce sont plusieurs réunions qui ont été reportées : égalité professionnelle, logement des agents publics, instance consacrée à la santé et aux conditions de travail.

Ces reports ouvrent de vives inquiétudes sur l’agenda social, déjà impacté par le remaniement ministériel, alors qu’était annoncée, notamment, une nouvelle négociation sur l’égalité professionnelle.

Ces reports, ou parfois annulations, s’ajoutent aux dix milliards de coupes budgétaires – dont 800 millions sur la masse salariale de l’État –, aux annonces récurrentes d’année blanche en matière salariale, aux multiples reports de réunions d’instances et de groupes de travail dans les ministères, la Fonction publique territoriale et la Fonction publique hospitalière.

Il est plus qu’urgent que le Gouvernement confirme l’ouverture des négociations attendues sur les carrières et les rémunérations, sur l’organisation et les conditions de travail, notamment après les annonces du Premier ministre sur la semaine en quatre jours, et sur l’égalité professionnelle, alors que les inégalités perdurent malgré les progrès permis par les accords collectifs, dont le dernier date de 2018.

Le Premier ministre a confirmé que l’examen d’un projet de loi n’interviendrait pas avant le second semestre 2024. La CFDT redit que ce report doit être l’occasion de remettre sans tarder les choses dans l’ordre : négociations et/ou concertations doivent précéder toute déclinaison législative et ou règlementaire. Cette méthode doit s’appliquer pour l’ensemble des agents et dans l’ensemble des trois versants de la Fonction publique.