X - « LA FRANCE S’EN SORTIRAIT MIEUX TOUTE SEULE ! » FAUX !

Publié le 19/05/2019

Dans le passé, les grands pays européens pouvaient jouer seuls un rôle important à l’échelle mondiale : il y a quinze ans, trois d’entre eux (l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France) faisaient encore partie des cinq premières économies mondiales.

Mais le monde change : en 2030, la France reculera à la 8e position, derrière l’Allemagne 6e et le Royaume-Uni 7e . À l’inverse, l’Union européenne dans son ensemble continuera à peser et fera partie des trois premières économies mondiales : 1ère place en 2020, 2ème à partir de 2030 derrière la Chine. L’Inde et le Brésil compteront alors parmi les 5 premiers.

C’est en étant unie face aux défis majeurs comme le changement climatique ou la révolution numérique que l’Europe pourra défendre à armes égales une approche multilatérale rénovée dans la compétition mondiale, imposer et faire respecter des règles de concurrence aux entreprises multinationales.

Le repli national prôné par nombre d’eurosceptiques au nom d’une prétendue préservation de la souveraineté nationale est illusoire et particulièrement dangereux pour l’intérêt des travailleurs

Le Brexit s’est construit sur la promesse que les britanniques s’en sortiraient mieux seuls. Il a conduit à l’alliance improbable des politiques libéraux qui voulaient s’affranchir de pans entiers de la régulation économique et sociale européenne et de ceux qui dénonçaient une Europe soi-disant trop libérale. L’issue est toujours incertaine, mais il est clair que l’irresponsabilité des acteurs ne fera que des perdants, en premier lieu les travailleurs britanniques.