Concertation "fonction publique" : le document d’orientation va être complété et le 1er chantier lancé le 9 avril

Publié le 30/03/2018

AEF - 29 mars 2018 - extrait

Le secrétaire d’État a également précisé, s’agissant de l’élargissement du recours au contrat, que le gouvernement veillera "à ce que les conditions de recrutement par contrat soient précisées et professionnalisées", comme le demande notamment la CFDT Fonctions publiques. Il s’est dit également favorable à l’élaboration d’un bilan du Rifseep préalable au chantier "rémunération". Enfin, la décorrélation du point d’indice dans le versant territorial ne serait plus à l’ordre du jour.

Toutefois, alors que plusieurs organisations auraient souhaité un desserrement du calendrier voire un réaménagement de l’ordre des chantiers, il reste inchangé, avec un terme prévu fin octobre, afin de respecter une trêve avant les élections professionnelles du 6 décembre 2018 et avant, donc, de reprendre la concertation "sur les projets de textes d’application, notamment sur le projet de loi 'fonction publique' en vue de son examen au 1er semestre de l’année 2019".

Les organisations syndicales prudentes voire dubitatives

Dans ces conditions, et avant que l’ultime version du document d’orientation ne leur parvienne, probablement le 30 mars, les organisations syndicales restent prudentes. La CFDT et l’Unsa, qui ne font plus partie de l’intersyndicale et n’ont pas participé à la journée d’action du 22 mars, saluent l’écoute du gouvernement mais "attendent que la concertation s’engage", indique le secrétaire général de l’Unsa Fonction publique, Luc Farré. L’organisation se dit, dans un communiqué, "prête à discuter mais pas à n’importe quel prix". "Le gouvernement a choisi d’ouvrir ces chantiers. Il ne pourra pas se contenter de tenir un calendrier de  réunions dans lesquelles il n’écouterait pas les organisations syndicales, légitimes représentantes des agents publics", prévient-elle ajoutant qu’elle "mesurera les propositions concrètes chantier par chantier que le gouvernement formulera".

La CFDT Fonctions publiques adopte une attitude similaire. "La nouvelle correction du document sera un signal positif mais le gros du travail reste devant nous", commente ainsi sa secrétaire générale, Mylène Jacquot. Sa fédération pointe toujours plusieurs points sujets à débat, rappelant notamment qu’en matière de dialogue social, "la question de la fusion de telle ou telle instance avec telle ou telle autre n’est pas à la hauteur des enjeux" et que, sur les questions d’accompagnement des agents, les mesures annoncées "ne peuvent se limiter aux seules situations de restructurations" et "devront être proposées et mises en œuvre dans le respect strict de la volonté des agents".