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VIII - « MIGRATIONS, L’EUROPE N’EST PAS À LA HAUTEUR » : VRAI !

Publié le 17/05/2019

L’Europe n’a pas su se montrer à la hauteur pour donner asile aux réfugiés fuyant les guerres en Syrie, en Irak, en Afghanistan, en Afrique.

On ne lui demandait pourtant pas « d’accueillir toute la misère du monde, mais d’en prendre sa part », alors que les pays voisins en accueillaient un grand nombre : Turquie (3,6 millions), Liban (1 million), Pakistan (1,4 million), Jordanie (700 000).

L’UE s’est montrée incapable de définir une politique commune et de revoir un « règlement de Dublin » inadapté, qui « délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au pays par lequel il est arrivé », en premier lieu la Grèce et l’Italie.

Mais on ne peut faire porter la responsabilité sur la seule Union Européenne : ce sont les États membres, Hongrie en tête, qui se sont opposés à la révision des règles et une meilleure répartition des réfugiés.

La France n’a, pour sa part, accueilli que 4 000 demandeurs d’asile sur les 30 000 attribués. L’Europe ne pourra durablement s’exonérer de définir une véritable politique migratoire, incluant le devoir d’asile comme la question des migrations économiques. C’est un enjeu démocratique comme d’action syndicale pour la CES et la CFDT.