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VII - « L’EUROPE DÉTRUIT NOS EMPLOIS » : FAUX !

Publié le 16/05/2019

C’est plus largement l’articulation de la mondialisation, des mutations technologiques et l’intensification de la concurrence qui ont joué sur l’emploi - parfois en sa défaveur, parfois en sa faveur.

Si les délocalisations ont causé des pertes d’emploi, le transfert d’entreprises vers d’autres pays de l’UE n’a affecté que 0,6% des emplois du secteur industriel, le plus concerné. Dans ce contexte, l’Europe s’est doté d’objectifs en matière d’emploi, d’éducation et de lutte contre l’exclusion et la pauvreté.

Elle a créé un Fonds d’ajustement à la mondialisation aidant les travailleurs en cas de restructurations et de licenciements. La CFDT a soutenu ces initiatives, mais juge indispensable de les renforcer afin d’anticiper les mutations et de se préparer au mieux aux transitions écologiques et numériques.

Revendiqué par la CES, un plan d’investissement pour l’emploi en Europe a été lancé en 2015 et a mobilisé plus de 250 milliards d’euros ; la France en a été l’un des plus grands bénéficiaires. Cela va de pair avec la revendication CFDT de doter la zone euro d’un budget significatif permettant de financer des politiques européennes ambitieuses et de développer des mécanismes de solidarité plus forts, comme un système de réassurance chômage.

Enfin, l’Europe doit avancer plus rapidement pour lutter contre le dumping fiscal que pratiquent les multinationales et certains États européens. La CFDT et la CES revendiquent un seuil minimum et une assiette d’imposition commune et ambitieuse des bénéfices des entreprises.