Face aux discriminations anti-LGBT, au travail et en dehors, la CFDT affiche ses couleurs abonné

Par-delà les marches des fiertés qui ont lieu partout sur le territoire, la CFDT multiplie les actions dans et hors l’entreprise en faveur des personnes LGBT. Avec toujours le même message : liberté égalité, fraternité.

Par Guillaume Lefèvre— Publié le 12/07/2018 à 09h01

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Depuis combien de temps la CFDT est-elle engagée dans la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre ? De mémoire de militant, on ne saurait trop dire. « Longtemps, en tout cas ! » Il y a aussi longtemps qu’elle s’implique au quotidien dans les entreprises, les administrations et avec les associations pour promouvoir la diversité et rendre effective l’égalité des droits. Cet engagement, la CFDT le veut multiple. Elle n’a cessé de le décliner dans ses prises de position, en faveur du Pacs il y a près de vingt ans, puis plus récemment de l’ouverture du mariage aux couples de personnes du même sexe. À Rennes, enfin, lorsque les militants ont validé, dans la résolution, le droit à la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes. « Notre syndicat est véritablement engagé pour que l’ensemble des salariés et agents puissent exercer leur métier dans le respect de leur personne et de leurs droits », expliquait Frédéric Sève, le secrétaire national chargé de la lutte contre les discriminations, lors de la marche des fiertés parisienne.

Participation massive de la CFDT aux marches des fiertés

Chaque année, les militants CFDT sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à rejoindre les marches des fiertés qui se succèdent sur l’ensemble du territoire national. Par leur participation massive aux cortèges, ils réaffirment avec force la détermination de l’organisation à lutter contre les discriminations. Pour Frédéric Sève, il s’agit d’une évidence : « Dès les années 1990, les marches des fiertés ont été le premier témoin de l’engagement de la CFDT pour les droits des personnes LGBT. » Sonia Paccaud, chargée des discriminations à l’Union régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes, abonde en ce sens. La présence de l’URI au sein du comité organisateur de la marche de Lyon et sa participation au défilé depuis 2013 ont permis à la CFDT d’être identifiée et reconnue sur ses questions à l’échelon régional. Ainsi, lorsque l’URI organise une table ronde consacrée à la lutte contre les discriminations LGBT dans le public et le privé, ce sont plus de cinquante personnes qui font le déplacement et assistent aux débats, contre une vingtaine quelques années plus tôt. « C’est une victoire, avec une forte présence associative, mais aussi de jeunes et de non-adhérents. Les exécutifs de syndicats se sont aussi déplacés en nombre. Voilà la preuve que le travail de fourmi que nous avons mené commence à porter ses fruits. Cela va aussi nous permettre d’engager une démarche plus collective. »

Engagement collectif et épanouissement individuel

« S’engager de manière collective sur le sujet, c’est garantir à chacun un égal accès à l’emploi et les mêmes opportunités une fois dans l’emploi », insiste Frédéric Sève. La CFDT est en cela un interlocuteur reconnu vers lequel un salarié ou un agent peut se tourner quand il est confronté à une situation de discrimination : évolution professionnelle freinée, insultes, menaces, difficultés à poser ses congés… Ou tout simplement s’il a besoin d’informations, de conseils ou d’un appui face à son employeur. Cette question…

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